Wilney Taris

Haïti: saison cyclonique et état d’urgence, un cycle infernal

Tropical Cyclone Imani par NASA Goddard Photo and Video via Flickr cc
Tropical Cyclone Imani, par NASA Goddard Photo and Video (Flickr/CC)

A un moment où le parlement presse le gouvernement de répondre certaines questions sur des milliards débloqués pour l’état d’urgence décrété après le passage de l’ouragan Sandy en 2012, la saison cyclonique vient d’ouvrir officiellement ce samedi 1er juin.

Selon toute vraisemblance, le gouvernement cherche à fuir le parlement pour ne pas répondre aux questions liées aux milliards décaissés dans le cadre du fond d’urgence décrété suite au passage de Sandy, il y a 8 mois environ.

Apres avoir boudé plusieurs invitations des Parlementaires pour le Renforcement Institutionnel (PRI), bloc minoritaire de la chambre des députés, le gouvernement continue son petit jeu de cache-cache avec le Sénat.

Si nos ancêtres ont utilisé le marronnage pour se libérer du joug esclavagiste inhumain et de la férocité des colons français, aujourd’hui nos dirigeants l’utilisent pour ne pas rendre compte à la nation.

Quel revers !

De toute façon, on rend compte à ceux qui vous ont élu. Ce rôle constitutionnel qu’a le parlement pour contrôler l’exécutif semble être aliéné. Je n’en dirai pas plus. Le gouvernement s’est enfin décidé de répondre à la convocation du Sénat, ce mardi 4 juin 2013.

Des prévisions menaçantes

Alors que le livre de la saison cyclonique 2012 reste encore ouvert dans le chapitre des milliards, ce samedi 1er juin au matin j’entends un journaliste rappeler qu’on vient d’entrer officiellement dans la saison cyclonique 2013. En bon croyant que je suis, je demande à Dieu, au milieu d’un soupire, de nous préserver.

12 cyclones prévus sur Haïti ! Pourvu que ces prévisions soient comme les promesses d’aide faites souvent à Haïti par l’internationale. Ce ne sera pas mal non plus, si ces prévisions prennent la forme des discours de nos dirigeants. Ainsi, de ces 12 cyclones, on en aura peut-être un. Suivez mon regard.

Comme à l’accoutumé, le centre d’opération d’urgence va donner une conférence de presse pour demander à la population de ne pas traverser les rivières en crue, de déplacer les têtes de bétails vers les montagnes et blablabla. Je parie que quelqu’un qui suit de prêt les trois dernières conférences de presse de ce centre peut vous la réciter.

Toujours les mêmes discours, les mêmes actions qui ne valent que dalle. Le Service National de la Météorologie (SNM) annonce l’ouverture officielle de la saison cyclonique. Quelque temps après un cyclone passe et ravage tout sur son passage. Des parents pleurent des proches disparus, des dégâts matériels sont enregistrés.

Ayiti, tabula rasa par Abode of Chaos via Flickr cc
Ayiti, tabula rasa, par Abode of Chaos (Flickr/CC)

Des étrangers cherchent les clichés crève-cœurs pour s’assurer d’un bon financement l’année prochaine.

Le gouvernement envoie ses sympathies à la population et par la suite décrète l’état d’urgence. Des milliards encaissés. Le temps de présenter le rapport de l’action post saison cyclonique, une nouvelle saison cyclonique arrive.

Ainsi va la vie. Un cycle infernal pour n’arriver qu’à remplir certaines bourses déjà bien remplies au détriment de toute une nation.


Haïti-Sénégal : Les boursiers haïtiens, auront-ils accès à un Master ?

Vue du Centre des Oeuvre Universitaires de DakarCredit photo Wilney Taris
Vue du Centre des Oeuvre Universitaires de Dakar
Crédit photo Wilney Taris

Arrivés au Sénégal le 10 octobre 2011 suite au séisme dévastateur qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010, les étudiants haïtiens, boursiers du gouvernement sénégalais, intègrent de mieux en mieux le système éducatif de la teranga. Toutefois, ils se disent inquiets pour la fin de leurs études, vu la contrainte qui leur est faite par les autorités haïtiennes de rentrer en Haïti, malgré la volonté exprimée par celles du Sénégal de les garder jusqu’au niveau de Master.

A mon avis, rencontrer un étudiant haïtien à Dakar est la chose la plus facile au monde, mais lui arracher une interview est l’exercice la plus pénible à laquelle on peut se prêter. Il m’a fallu expliquer aux étudiants tout sur mon passage à Dakar avant qu’ils n’acceptent d’échanger quelques mots avec moi.

Accueillis dans une communauté majoritairement musulmane, les étudiants haïtiens n’ont pourtant pas pris beaucoup de temps à intégrer la société sénégalaise. D’après ces derniers, le Sénégal a beaucoup de point en commun avec Haïti au niveau culturel. Ce qui leur a permis de s’intégrer dans la société Sénégalaise sans grande difficulté.

« Notre priorité, ce sont les études, donc pas le temps de nous attarder sur les difficultés », me déclare Janine en empruntant la voie qui emmène à la résidence Claudel où elle et d’autres étudiants sont logés.

Sur le campus, il est difficile de différencier les nationalités, tous les étudiants se ressemblent. Dans ma quête de trouver un Haïtien, en y arrivant, je me suis trompé à plusieurs reprises. J’interpelle des Africains que je croyais être, au préalable des Haïtiens. Les étudiants me le confirment : Il n’y a pas de discrimination. « les autorités nous traitent comme des Sénégalais. Nous payons les mêmes frais qu’eux, nous avons une allocution équitable tous les mois ».

Les étudiants haïtiens ont pu bénéficier de ces bourses à la faveur d’un élan de solidarité entre le gouvernement d’alors dirigé par Abdoulaye Wade et le peuple haïtien. Ce que l’opposition Sénégalaise de l’époque a vivement critiqué, en mettant en avant la difficulté des jeunes sénégalais à poursuivre leurs études universitaires.

Mais contrairement à ce qu’on pourrait attendre avec l’arrivé de Macky Sall au pouvoir, les étudiants haïtiens continuent de bénéficier des mêmes avantages.

Si entre les responsables des universités de Dakar et les étudiants haïtiens tout va bien, la réalité est différente entre ces derniers et les représentants haïtiens, à en croire les déclarations de plusieurs d’entre eux qui se disent inquiets pour la suite de leurs études.

« Dans le système sénégalais, avoir une licence ne veut rien dire. C’est comme une initiation générale à une discipline, normalement il faut avoir au moins un master », m’explique Pascal, étudiant en droit.

« Les universités sont prêtes à nous garder, mais les responsables haïtiens nous contraignent de partir dès qu’on termine avec le premier cycle », ajoute Pascal qui se dit déterminé à mener les démarches nécessaires pour y rester et continuer ses études.

« Dans un pays où la capacité d’accueil de nos universités est très faible, des étudiants sont contraints de rester au pays malgré la volonté d’un pays ami de les accueillir », me déclare Jeanine en empruntant la voie qui emmène à la résidence Claudel où elle et d’autres étudiants sont logés.

L’exemple de Jacques

« Les responsables de l’université m’avaient donné une préinscription suite à mes deux années d’études, pour lesquelles j’avais décroché un diplôme de technicien en génie civil. Malgré cette préinscription, la commission m’a contraint de partir », me raconte Jacques sous un air révoltant.

Dès son arrivée en Haïti, il a vu son billet de retour vers le Sénégal bloqué, sa demande d’avoir une lettre de recommandation pour l’obtention du visa de transit refusée.

« Je me suis fatigué avec les différentes visites au Ministère des Affaires Etrangères (MAE) pour avoir cette lettre qui m’a été refusée au préalable par la commission, avant qu’un particulier, voyant ma détermination pour les études, ait décidé de m’aider à trouver cette lettre », continue Jacques tout en « remerciant Dieu » qui lui permet aujourd’hui de poursuivre ses études en génie civil.

« Aujourd’hui, ils (les responsables) ne savent rien de moi mais Dieu prendra soin de moi », a conclu Jacques.


Feu vert!

 

Feu vert, credit photo Google
Feu vert, credit photo Google

En laissant mon bureau ce jeudi, j’ai failli voir de toutes les couleurs. Heureusement, il semble que Dieun’avait pas mis mon nom dans le cahier de ceux qui devraient le rejoindre dans l’au delà à la veille du jour de la commémoration de sa mort.

En direction de ma maison, je blaguais avec quelques amis sur la semaine Sainte. Je tenais à rappeler aux filles qu’elles doivent se mettre loin des hommes pour ce vendredi Saint. Car, on raconte toujours ici, que quiconque commet l’impertinence de se lancer dans des activités sexuelles le jour de la mort de Jésus, entraine derrière lui son malheur. Vous êtes en train de vous demander quel genre de malheur ? Rassurez-vous ! Je suis convaincu que vous n’avez pas été atteint par ce triste sort, sinon vous auriez déjà fait le BUZZ. Le malheur serait que les deux personnes, qui osent s’aventurer dans un acte sexuel le jour du vendredi saint, resteront comme jumeaux siamois après. Si je peux me permettre de l’expliquer ainsi. Hormis ceux qui se sont mariés. Je dois vous le dire sincèrement, je n’ai pas encore fait l’expérience.

« Heureusement que le vendredi saint n’arrive qu’une seule fois par année » se réjouisse une de mes amie. Dans un élan de rire qui semble ne pas atteindre notre conducteur, notre véhicule s’arrête brusquement et j’entends le freinage d’autres voitures.

C’est la panique totale ! Notre conducteur se dégage rapidement de son siège pour prendre à partie les autres conducteurs. « Où avez-vous appris à conduire, vous n’avez pas vu que c’est moi qui avais le vert » ? L’autre rétorque en demandant à notre conducteur « où avez-vous laissé vos yeux, espèce de crétin » ? Ils se lancent dans de vifs échanges en défendant la même cause : le feu vert. Finalement quelqu’un élève la voix pour nous signaler que les feux ne restent qu’au vert dans les deux sens. Et on a vite compris que les feux étaient tombés en panne.

J’aurais dû y penser, la fois dernière j’ai vécu la même chose. Sauf qu’ils étaient arrêtés au rouge, donc il y avait moins de danger. S’exclame un des conducteurs.

Nul ne sait en cette fraction de seconde combien de personnes auraient pu perdre leur vie. Donc, on peut tout reprocher aux feux installés sur les routes, mais ils nous permettent au moins de savoir quand nous devons nous arrêter et d’éviter d’éventuelles collusions fatales.

Suite à cette expérience, une idée me vient à l’esprit. Celle d’allumer mes feux sur la société afin de lui en éviter certaines dérives qui peuvent blesser aussi grave qu’un accident de voiture. D’où, l’arrivée de  ma prochaine rubrique: « Feu vert ! ».

Trop souvent, il y a tellement de bonnes actions qui ne font pas long feu dans la société alors qu’elles méritaient le feu vert. Un feu vert pour dire bravo et rester sur la même lancé. Comme c’est le cas pour cette animatrice haïtienne qui vient de remporter le prix de la meilleure journaliste culturelle. Ce prix lui a été décerné pour son support dans la promotion de la beauté haïtienne. Wisline Louissaint, tu as mon feu vert.

 

Wisline Louissaint, Journaliste culturelle
Wisline Louissaint, Journaliste culturelle

 

Mais, il ne faut pas oublier les gens qui, à travers leurs actions et leurs déclarations, veulent franchir la ligne rouge. A ces derniers je crois qu’il faut les faire voir la lumière rouge pour leur dire d’arrêter.

Pas de carton rouge ! Nous voulons seulement qu’ils prennent conscience et arrêter. Ils peuvent toujours rester sur le terrain mais pas d’anti jeu.

En attendant le lancement officiel de la page « Feu vert ! » Je donne feu vert à cette initiative qui me permet d’avoir cet espace pour pouvoir m’exprimer en toute liberté. Mais aussi et surtout avoir un espace qui me permet de baigner dans des cultures très loin de chez moi.

Si aujourd’hui Salma me raconte que « Les camerounais sont enceintes et fiers de l’être » comme certains de mes compatriotes qui croient encore qu’un « gros ventre » est synonyme de bacha, si  David peut me parler des poltrons de l’armée malienne, si Axelle et Myrlene arrivent à me faire vivre à la Guadeloupe ( De basse terre jusqu’à la soufriere ) sans y avoir mis les pieds mêmes dans un rêve, il faut que j’accorde le feu vert à toute l’équipe de mondo pour qu’elle puisse aller à l’allure d’une étoile filante. Mondoblog tu peux filer et continuer de nous donner la voix pour exprimer vivement nos quartiers (pour répéter Ziad dans le spot de promotion sur RFI), continuer à nous ouvre la voie pour franchir certaines barrières de ce monde et voir le monde autrement que celui qu’on nous présente au quotidien par  voie de presse.

Hey ! Toi aussi tu as mon feu vert ! Puisque tu allies ta conscience à notre causerie pour donner ces 3 minutes de rêve tous les lundis aux mondoblogueurs.

Toi-même tu sais !


“Alo lapolis” le tribunal télévisé au milieu d’un système judicaire invisible.

 

La justice est une pour tous Creit photo Google
La justice est une pour tous Creit photo Google

 

La Police Haïtienne est l’auxiliaire de la justice. L’une de ses missions est de faire exécuter les ordres de la justice. Mais souvent entre ces deux entités, Haïti se transforme en une véritable table de ping pong, où elles se renvoient la balle de l’accusation, en utilisant une raquette sûre : la presse.

Ping ! Un premier service de la police qui crie au scandale. Elle dénonce la justice haïtienne d’avoir en son sein trop de juges corrompus. Ces derniers libèrent des bandits et des criminels, arrêtés préalablement par la police, contre de forte somme d’argent.

Pong ! La justice réplique en dénonçant des dossiers mal montés par la Police. Ce qui explique la libération de ces personnes, en soutenant la thèse que toute vice de forme profite à l’accusé.

A malin, malin et demie ! Les autorités policières contre attaque avec une tv show comme palliatif à ce problème, « Alo lapolis ». A travers cette émission de télévision, la Police Nationale d’Haïti (PNH) présente toutes les personnes arrêtées lors de ses opérations. La présomption d’innocence n’existe pas dans le dictionnaire de la PNH. Une fois arrêté, ces personnes sont déjà condamnées devant les cameras de télévision. Flagrant délit allez vous en ! D’ailleurs, dans cette émission préenregistrée, on les présente tous comme des ravisseurs, des violeurs, des assassins et des hors la loi.

« Anba kòd » (sous les verrous) est le refrain que reprend à tue tête la voix off en citant les noms des différentes personnes arrêtées. Une façon de dire que la personne n’est plus en liberté. J’admets des fois la police fait de gros coup à travers ses opérations en arrêtant des criminels notoires.

Je me souviens avoir regardé « i come i care », un film qui raconte l’assassinat d’un président américain. Les criminels se sont arrangés pour éliminer tous les témoins du crime. Si l’autre déclare même le mal il le fait bien, moi je dis souvent qu’un mal n’est jamais bien fait. Pour preuve, ils ont omis un des onze témoins. La justice a repéré ce dernier témoin et l’a contraint de laisser son pays, après avoir tiré de son abdomen toutes les informations souhaitées. Le pauvre demande au procureur qu’est que j’ai fait qui mérite tout ca ? Le procureur de lui répondre : tu as tout simplement vu quelque chose que tu n’aurais pas du voir.

Comme dans ce film, en Haïti, il faut faire attention de n’ « être pas au mauvais endroit au mauvais moment ». Car lorsque la Police intervient dans une zone pour rétablir la paix, demande au hasard de ne pas vous laisser dans les parages. Sinon ça pourrait être fatal. Faute de grive on mange des merles, hein ! Un ami me racontais avoir vu une bonne sœur bien vêtue, revenant de l’église, en train de dégager la chaussée des carcasses de véhicules que d’autres ont mis en feu. Je dis « bénit soit l’Eternel » pour cette servante de Dieu, elle n’a pas été filmée comme principale instigatrice du mouvement.

De criminel en expert

Il y a de ses « Alo lapolis » qui ne peuvent pas vous laisser de marbre. Comme celui où « aji mal » (agir mal), retenez votre souffle, s’est fait amené par des agents de la Police pour faire l’autopsie d’un revenant. Comme d’habitude, en Haïti il n’a jamais eu de mort naturel, quand ce n’est pas le voisin d’à coté qui a mangé un enfant, c’est un ambitieux qui mange son compagnon de travaille pour une portion de terre. Ce jour là, les agents de la police sont arrivés sur les lieux suite aux informations selon lesquelles un homme donné pour mort à la morgue s’est ressuscité parce que sa mort n’était pas « un bon mort ». Quelqu’un a tenté de le manger mais sa viande est amère.

https://www.youtube.com/watch?v=zbFZQDgsdLc

 

Et il n’y a pas meilleur expert pouvant expliquer ce cas, qui n’est pas inédit en Haïti: « aji mal ». Ce dernier a trainé un nombre colossale de crime après lui, selon ses dire. Donc il peut donner les bonnes explications de cet homme « zombi » à la fois vivant et mort légalement. En effet, il possède son acte de naissance ainsi que son acte de décès. Je ne sais pas si je me trompe, mais à date nous sommes le seul pays au monde à faire cet exploit. Avoir des personnes avec deux statuts pareils.

Ce « aji mal » est un homme qui aurait du être derrière les barreaux pour meurtre, voila qu’il se retrouve dans les rangs de la Police comme expert en « malfektè » (malfaiteur). On aura tout vu sous le ciel bleu d’Haïti. « On a tenté un traitement pour cet homme en le faisant passer par la mort mais celui qui a monté le coup est un crétin » déclare t-il. Face au doute de l’un des policiers, il corrobore en faisant allusion à son passé de criminel.

Pour mettre les policiers en confiance, il affirme et je cite : « mwen fè plizyè ane map mete gason atè ». (J’ai passé des années à tuer des gens). Si quelqu’un connait un autre pays sur cette planète où quelqu’un peut faire une pareille déclaration en face de la police sans, illico, se faire arrêté, dites le moi je vous prie. Il doit être fier de son boulot. Qui d’ailleurs n’aurait pas ce sentiment à sa place ?

Aujourd’hui, suite à ses actions macabres cet homme déambule en toute quiétude les rues d’Haïti sans aucune gêne. Il n’est pas « anba kòd ». Qui plus est expert pour la police. Pendant que d’autres sont en train de croupir derrière les barreaux pour le seul et unique crime d’avoir bagarré au carnaval. Le compte twitter @Ameliebaron, correspondante de RFI, peut en témoigné. Elle a rencontré par hasard à sa sortie du parquet de Port-au-Prince dans le cadre du procès de Jean Claude Duvalier un jeune homme qui a passe 14 mois en prison pour s’être battu lors des exercices pré carnavalesque. Qui sait combien de jour lui restera t il dans cette prison en attendant qu’un juge statue sur son sort.

Une triste réalité : un bagarreur emprisonné et un assassin en liberté. La vraie balance de la justice Haïtienne.